mercredi 30 septembre 2009
Une déplorable atmosphère politique dans les années 30 en France.
Quel est l’héritage du Front populaire ?
-des auberges de jeunesse en France, et après 1945 partout en Europe. Un moyen facile et pas cher de partir en voyage, toujours valable aujourd’hui !
-Irène Joliot Curie, fille de Pierre et Marie Curie, co-prix Nobel de physique pour ses recherches dans le domaine nucléaire avec son époux, devient sous-secrétaire d’état à la recherche. Elle ouvre la voie à une longue lignée de femmes ministres.
dimanche 27 septembre 2009
6/ Vimy.
Réponse au questionnaire :
Une ligne de tranchée reconstituée permet de voir l’aspect des tranchées de l’époque : souvent moins hautes qu’un corps debout, organisées en lacet pour éviter les tirs en couloir, sommairement aménagées autour d’un énorme cratère provoqué par une mine souterraine.
Les tunnels ont servi d’abris aux troupes avant l’attaque, de point de retrait pour l’état-major, de base de repos et de départ pour les estafettes (espérance de vie moyenne dans le poste : 7 jours !). Elles ont aussi été un moyen de contourner les lignes allemandes par en-dessous, en posant des mines souterraines meurtrières. Les conditions de vie ont été difficiles (obscurité, pas de lieux d’aisance, humidité, obsession du silence).
5/ Le cimetière allemand de la « Maison blanche » (Neuville Saint-Vaast)
C'est la plus importante nécropole allemande de la première Guerre Mondiale en France. Elle compte 44 833 soldats en Artois, notamment lors des batailles de la colline de Lorette d'août 1914 à fin 1915, des hauteurs de Vimy en 1917 et au printemps 1918 et appartenant à plus de 100 unités militaires allemandes différentes. Elle est édifiée sur plus de 10 hectares, au hameau de la maison Blanche, dont la ferme fait face au cimetière.Elle dispose d'un bâtiment d'entrée avec un relief de la région des combats. 36 793 soldats reposent dans des tombes individualisées, dont 36 178 nominatives, et 8 040 en ossuaires.Du centre de la nécropole marqué par une grande croix noire partent des allées bordées d'acacias. Sur chaque croix noire en fer figure l'identification de 4 soldats. Cent vingt neuf sépultures juives, mêlées aux autres tombes sans distinction, sont marquées par des stèles en pierre.
4/ Le cimetière du « Cabaret rouge » (Souchez)
Réponse au questionnaire :
Le 25 mai 2000, les dépouilles d’un soldat non identifié mais canadien (lot 8, rangée E, sépulture 7) ont été ramenés à Ottawa (Canada) pour constituer la tombe du soldat inconnu de la nation candienne.
3/ Lorette.
Au centre du cimetière, le monument comprend deux parties :
- La Tour lanterne (52 mètres de haut, 200 marches) dont la première pierre fut posée par le maréchal Pétain le 19 juin 1921. L'inauguration a eu lieu le 2 août 1925. Sa lampe de 3 000 bougies veille chaque nuit à raison de cinq tours par minute. À l'intérieur, une chapelle ardente renferme 32 cercueils dont un contenant le corps d'un soldat inconnu de 1939-1945, un second le corps d'un soldat inconnu d'Afrique du Nord, un troisième celui d'un soldat inconnu d'Indochine. Un reliquaire contient terre et cendres des camps de concentration. Sous la dalle centrale reposent 6 000 corps.
- La Chapelle : d'allure romano-byzantine, elle fut bénie par Monseigneur Julien le 26 mai 1927. .
L'Association dite du Monument de Notre-Dame-de-Lorette fondée en 1920, a pour but de concourir avec les autorités administratives à l'embellissement du cimetière national et de prendre généralement toutes initiatives tendant à perpétuer le culte des morts de toutes les guerres. Elle est composée en 2007 d'environ 3890 membres répartis en membres fondateurs, associés, et de la Garde d'Honneur (3503 membres en 2008).La Garde d'honneur veut maintenir le souvenir des "Morts pour la France". Elle représente les familles des victimes. Elle délègue chaque jour, du 15 Mars au 11 novembre, plusieurs de ses membres afin de monter une garde permanente à l'ossuaire et de renseigner les visiteurs. Chaque dimanche de cette période, près de la Tour lanterne, la Flamme du Souvenir est ranimée à 11h45 par le chef de groupe des gardes dont c'est le jour de présence. La participation à cette cérémonie d'anciens combattants ou d'associations patriotiques est fréquente.
2/ Aix-Noulette : le monument aux morts et le cimetière.
La statue représente un poilu en position de défense, bombant le torse. Elle s’oppose à de nombreux autres monuments aux morts dont les images sont empreintes de tristesse, voire d'un rejet net de la guerre (monument de Liévin). Sous les pieds du soldat, il est écrit : « On ne passe pas », message clairement adressé aux Allemands, réaffirmant l’intangibilité de la frontière alsacienne.
Sur le monument, plus de cent victimes sont inscrites. Elles représentent 21% de la population de la commune (1914). La moyenne du nombre de décès dûs à la guerre dans les communes de France est de 10%. La surmortalité d'Aix-Noulette s’explique surtout par le fort nombre de victimes civiles. Au début de la guerre, le village a subi de sévères bombardements (obus) en provenance de la ligne de front toute proche, à un moment où la population locale n’était pas encore complètement évacuée.
1/ Le cimetière de Sains-en-Gohelle.
Le cimetière communal témoigne de cette position particulière sur le front. 893 soldats français y reposent, aux côtés de plus de 400 tombes de soldats alliés (214 Canadiens, 203 soldats du Royaume-Uni et un Australien).
Dans le fond, un carré particulier regroupe 49 tombes de Chinois morts entre 1917 et 1919. Les conditions de vie de ces soldats indigènes britanniques ont été particulièrement difficiles : mauvais traitement des autorités militaires, travaux pénibles de manutention et de terrassement, méfiance des populations locales, isolement de la petite colonie dans le bois de Bouvigny. 33 d'entre eux sont morts en 1919.
mercredi 23 septembre 2009
L'URSS de Staline, données...
Communisme de guerre : Mise en place brutale de la collectivisation des biens et des moyens de production en Russie par Lénine lors de la guerre civile (1918-1921).
Culte de la personnalité : Propagande personnelle d’un chef afin d’accroître l’affection du peuple à son égard.
Goulag : Ensemble des prisons et des camps de travail en URSS.
Guépéou : Premier nom de la police politique soviétique.
Kolkhoze : Ferme d’Etat en URSS avec mise en commune des terres et des moyens de production.
Koulak : Paysan riche et refusant le kolkhoze.
NEP : Nouvelle économie politique. Politique de Lénine réintroduisant un peu de propriété et d’initiative privées dans l’économie soviétique, afin de relancer l’URSS après quatre ans de guerre civile.
NKVD : Nom de la police politique soviétique remplaçant la Guépéou.
Plan quinquennal : Plan de cinq ans fixant des objectifs obligatoires à l’économie soviétique.
Propagande : Pression exercée par un état sur son peuple pour lui manipuler l’esprit et les idées.
Réalisme-socialiste : art codifié par l’état soviétique dont le but st de montrer les bons aspects du socialisme de façon compréhensible par tous.
Soviet : Conseil composé de soldats et d’ouvriers crée en 1917 au moment de la Révolution et favorable à un état communiste.
Stakhanovisme : Mouvement de propagande visant à prendre pour modèle, Stakhanov, ouvrier exemplaire, afin d’accélérer la production industrielle en URSS;
Totalitarisme : Dictature dont le but est de contrôler tous les niveaux de la société et de la vie des individus afin de parvenir au changement profond d ‘une population : l’Homme nouveau de Révolution en URSS, l’Aryen en Allemagne.
URSS : Union des républiques socialistes soviétiques, nom donnée à la Russie et aux Républiques associées (Ukraine, Républiques d’Asie centrales), en fait des colonies, après 1922.
Conseil !!! Ne confondez pas Koulak et Goulag !
1917, Révolution russe. 1929, collectivisation des terres en URSS. 1934-1938, Grande terreur. 1936-1938, procès de Moscou.
Les personnages :
Lénine (1970-1924) : né Vladimir Illich Oulianov dans une famille bourgeoise. Il entreprend des études de droit et adhère au parti social-démocrate avant de devoir s’exiler pour ses opinions. Il revient en Russie après la Révolution de février 1917, expose ses idées dans les « Thèses d’Avril » et s’empare du pouvoir après la Révolution d’octobre 1917. Malgré la guerre civile (1918-1921) qui s’en suit, il impose avec brutalité le communisme (Communisme de Guerre) avant de laisser une certaine liberté aux acteurs économiques russes (NEP). Victime d’une tentative d’assassinat, il meurt en 1914.
samedi 19 septembre 2009
Staline, jeunesse et prise de pouvoir.
En haut à gauche, un cliché pris en 1926 avec de gauche à droite Antipov, Staline, Kirov, Chvernik et Akoulev. En bas, les versions successives du même cliché retouché (dates non précisées). Sur la dernière version il ne reste plus que Staline. Comment le dictateur se débarrasse des adversaires du parti par le biais de la manipulation des images officielles.
lundi 14 septembre 2009
Voyage : sur les traces des morts de la Grande guerre.
dimanche 13 septembre 2009
Histoire des arts : pour aller plus loin avec Otto Dix...
Histoire des arts : Otto Dix et l'après-guerre des combattants survivants.
Dans Les joueurs de cartes, le décalage entre la banalité de la situation (le jeu) et l’aspect monstrueux des joueurs est frappant (un joueur tient la carte avec son pied). Le fait qu’un autre porte fièrement la croix de fer à sa veste est sans doute une critique du peintre à l’égard du nationalisme excessif exprimés par certains anciens combattants allemands.
Rue de Prague est plus complexe, avec ses victimes directes (les mutilés, les prothèses dans la vitrine) et indirectes (la petite fille seule est-elle une orpheline ? La grosse dame en rose dont on devine le jupon est-elle une prostituée ?). Les invalides sont amoindris (mis au même niveau que le chien, plus bas que la dame en robe rose). Cette toile n'est pas non plus exempte d'allusions politiques. Près du cul-de-jatte au buste monté sur une planche à roulettes, Dix a collé un tract ou une affichette, qui porte en titre Juden raus ! - Dehors les Juifs. Les ligues d'anciens combattants sont très sensibles à la propagande ultranationaliste, dont l'antisémitisme une importante composante. Aussi peut-on voir dans l'œuvre, tout à la fois, une analyse de la société allemande de la défaite et une préfiguration de ce qu'elle devient dans l'entre-deux-guerres.
Dans les années 1930, le propos lucide et pessimiste de Dix qui a profondement choqué les nazis. Ces derniers ont rapidement condamné voire détruit une partie de son œuvre (La tranchée).
Histoire des arts : Otto dix, témoin de l'angoisse combattante.
Histoire des arts : Otto Dix, témoin des souffrances du front.
Histoire des arts : Otto Dix, un peintre face à la Grande guerre.
« C'est que la guerre est quelque chose de bestial : la faim, les poux, la boue, tous ces bruits déments. C'est que c'est tout autre chose. Tenez, avant mes premiers tableaux, j'ai eu l'impression que tout un aspect de la réalité n'avait pas encore été peint : l'aspect hideux. La guerre, c'était une chose horrible, et pourtant sublime. Il me fallait y être à tout prix. Il faut avoir vu l'homme dans cet état déchaîné pour le connaître un peu.»
Il a souvent confié qu'il allait en première ligne à sa demande, car, même s'il avait peur, il voulait voir des hommes tomber à ses côtés dans sa quête de réalisme hideux.
jeudi 10 septembre 2009
Voici le portrait de groupe officiel de la délégation française de "gueules cassées" que le gouvernement a souhaité montrer au public, et surtout à la délégation allemande, durant les discussions du traité de Versailles en 1919. Cinq combattants soignés au Val de Grâce à Paris et appelés par Georges Clemenceau. Manière de dénoncer les "atrocités boches", comme s'il n'y avait de soldats défigurés que dans un camp...
dimanche 6 septembre 2009
Photographies rares sur la Grande guerre.
Mémoire du dernier poilu français.
mercredi 2 septembre 2009
Cartes du front nord-ouest durant la Grande guerre.
Difficile de trouver de bonnes cartes sur l’évolution du conflit. L’atlas historique du site de Sciences Po (Paris) peut être d’une aide précieuse :
-carte du front nord-ouest en 1914.
-carte du front nord-ouest en 1915-1916.
-carte du front nord-ouest en 1917.
-carte des offensives de 1918.
La Première Guerre mondiale dans votre environnement proche.
Habitants de Sains-en-Gohelle, voici un site remarquable qui évoque votre ville durant le conflit.
La nécropole de Lorette, marquée des milliers de morts que le conflit a laissé sous vos pieds. Notre secteur est aussi un immense cimetière…
Une tranchée mise en scène sur le site canadien de Vimy.
Nous visiterons ces sites courant octobre…
Notre département a gardé moins de traces des combats (anciennes tranchées notamment) qu’à l’est du pays. L’urbanisation, les nouvelles zones industrielles, les voies de communication, les parcelles agricoles agrandies et remembrées ont effacé un grand nombre de vestiges. Pourtant, avec un avion et un bon œil exercé... Ici, des traces de mines explosées (les taches blanches) dans l’ancien no man’s land (délimité par les lignes bleues) dans le secteur d’Arras nord.
Certains endroits proches de Sains-en-Gohelle paraissent méconnaissables lorsque l’on regarde les cartes postales de l’époque : La Targette, à côté d’Aix-Noulette.
La reconstruction des villes dans les années 1920 a complètement transformé certains paysages urbains. Voyez Béthune, sa Grand place et son beffroi :
-avant 1914
-après 1918
-aujourd’hui…
-une vue des façades restaurées dans années 1920.
Pour les 3e : la Première Guerre mondiale, données essentielles pour le brevet.
Armistice : arrêt des combats, mais qui n’efface pas l’état de guerre entre deux pays.
Arrière : partie du territoire en dehors de la zone de combat.
Censure : rétention volontaire d’une information dangereuse ou gênante par un état ou un média.
Emprunt de guerre : emprunt d’état réalisé durant le Première Guerre mondiale, dont le but est de financer la production d’armes en insistant sur le patriotisme des civils de l’Arrière.
Front : Zone de combat
Génocide : destruction planifiée d’un groupe humain (génocide arménien mené par l’état turc entre 1915 et 1916).
Guerre de mouvement : stratégie de conquête du territoire ennemi, fondée sur des attaques rapides et des batailles décisives.
Guerre de position : stratégie visant à défendre un territoire avec des troupes immobiles.
Guerre totale : guerre touchant les hommes, civils ou militaires, l’économie, la culture et la politique.
Inflation : flambée des prix.
Mutinerie : refus collectif d’une armée d’obéir aux ordres.
Pacifisme : mouvement de refus de toute forme de guerre.
Propagande : pression exercée par un état sur son peuple pour lui manipuler l’esprit et les idées.
La liste des dates repères de 3 e à savoir par cœur :
Août 1914, début de la Première Guerre mondiale.
1916, bataille de Verdun.
1917, Révolution russe.
11 novembre 1918, armistice.
Le nom des grands personnages :
Clemenceau (1841-1929) : homme politique français (radical). Il est pour la seconde fois, président du conseil en 1917. Par ses mesures énergiques, il assure une bonne tenue de l’état en temps de crise. Il est l’un des principaux artisans du traité de Versailles de 1919. Surnommé le « Tigre » ou le « Père la Victoire ».
Pétain (1856-1951) : général chargé en février 1916 de la défense de Verdun. Il en tire un grand prestige qui lui vaut de devenir maréchal de France en 1918. [1er parte].
Lénine (1870-1924) : né dans une famille bourgeoise russe, il entreprend des études de droit et adhère au Parti social-démocrate avant de devoir s’exiler pour ses opinions anti tsaristes. Il revient en Russie après la révolution de février 1917, expose ses idées dans les « thèses d’avril » et s’empare du pouvoir après la révolution d’octobre 1917.
Wilson (1856-1924) : président démocrate des Etats-Unis de 1912 à 1920. Très réticent face à la guerre en Europe, il décide de faire entrée son pays dans le conflit en 1917. Il énonce en 1918 « 14 points » censés garantir une paix durable et la liberté des petites nations. Il est l’inspirateur de la Société des Nations.
Des conseils pour les plus curieux :
Deux témoignages de guerre très forts :
E.M. Remarque, A l’ouest, rien de nouveau.
Henri Barbusse, Le feu.
Un recueil de lettres de poilus français :
Paroles de poilus.
Deux très beaux romans, bien adaptés au cinéma :
Marc Dugain, La chambre des officiers –adaptation par François Dupeyron.
La convalescence en forme de calvaire d’une « gueule cassée », grand-père de l’auteur. Court mais fort. Le film est beau, grave et solennel.
Sebastien Japrisot, Un long dimanche de fiançailles –adaptation par Jean-Pierre Jeunet.
Une jeune femme recherche son fiancé porté disparu, peut être exécuté par l’armée française pour s’être auto-mutilé. Le roman est épatant, le film renouvelle la façon de montrer les combats de la Grande guerre au cinéma.
Une BD :
Tardi, C’était la guerre des tranchées, Casterman.
Tardi est le seul a avoir donné une réelle intensité graphique aux combats des tranchées.
Et un chef d’œuvre du cinéma :
Stanley Kubrick, Les sentiers de la gloire. Un pamphlet en noir et blanc contre la façon absurde dont les généraux ont mené la guerre dans les tranchées. Longtemps interdit en France.
Les bouquins sont tous disponibles en poches à petit prix, au CDI du collège et dans les bonnes bibliothèques. Les films disponibles en DVD.