mardi 29 décembre 2009

Correction sur le devoir maison type brevet en éducation civique.

Questions :
1-Relevez dans le document 1, les éléments qui montrent qu’il s’agit d’un document officiel.
On trouve sur cette carte électorale, la devise officielle, la mention « République française », uun portait de Marianne.
Que représente le dessin ?
Le dessin représente Marianne.
Qui est personnifié ?
La République, la liberté, la démocratie, le peuple (au choix).
Où trouve-t-on des représentations semblables ?
On trouve ces représentations dans les mairies, les établissements scolaires, les préfectures, sur les pièces, les timbres.
2-D’après les documents 1 et 3, quel droit qui est reconnu à tout citoyen ?
Le droit de vote est reconnu à tous les citoyens.
A quel âge ?
A dix-huit ans révolus.
S’agit-il un droit important ?
Oui, c’est un droit important, car il permet de donner son opinion durant un scrutin.
Est-il obligatoire ?
Non, ce droit n’est pas obligatoire mais c’est tout de même un devoir civique.
Relevez, le mot dans le document 2 et l’expression dans le document 3 qui indiquent ce droit.
Dans le document 2, le mot qui désigne le droit de vote est l’adjectif « démocratique ». Dans le document 3, l’expression « souveraineté populaire » désigne le droit de vote du peuple entier.
3-Quel principe républicain reconnaissez-vous dans les documents 1 et 2 ( se servir des mots soulignés).
Dans le document 2, le mot « social » est souligné, qui correspond au mot « Egalité » que l’on trouve sur la devise inscrite au sommet de la carte d’électeur (document 1).
Indiquez un autre principe fondamental de la République française.
On trouve des valeurs de laïcité, d’indivisibilité (document 3), de liberté, de fraternité (document 1).
Paragraphe argumenté :
Montrez que la France est une République démocratique.

La France est une république.
  • Les docs : document 2-les valeurs de la république.
  • Le cours : une république est un régime dans lequel le peuple nomme par scrutin tous ses représentants. C’est un régime présidentiel car le président de la République est le plus haut magistrat élu. La République est un bien commun (« la chose commune ») qui permet à tous de s’y agréger grâce à des symboles (Marianne et devise document1, + autres) en rapport avec l’histoire révolutionnaire. La République est un état de droit qui partage les pouvoirs sont partagés entre l’exécutif (Président et gouvernement), le législatif (les deux chambres) et le judiciaire (tribunaux territoriaux) et accepte l’opposition et des mouvements citoyens (partis, syndicats, associations).
La France est une République fondée sur des principes démocratiques.
  • Les Docs : -document 1. Le droit de vote est représenté par une carte d’électeur produite et garantie par la République française. Documents 2 et 3. Le peuple a le pouvoir « démocratique » et exerce sa « souveraineté nationale » par ses représentants et le référendum.
  • Mon cours : en République, des élections sont régulièrement organisées. Les élections sont pluralistes, l’électeur a donc le choix, y compris celui de ne pas choisir (vote blanc) ou de ne pas allez voter (absention). A condition d’avoir 18 ans, d’être français (sauf dans le cas des ressortissants communautaires vivant dans les communes de l’UE) et pas de casier judiciaire, le suffrage est ouvert à tous (universel).

Correction du devoir surveillé sur l'Allemagne nazie.

Questions :
Document 1 :
1. Qui est le personnage central ? Depuis quand est-il au pouvoir en Allemagne ?
Le personnage principal de l’affiche est Adolf Hitler. Il est arrivé a té nommé chancelier le 30 janvier 1933.
2. Que veut montrer cette affiche ?
Cette affriche montre au premier plan un Hitler dominateur et conquérant, qui guide le peuple allemand. Ce peuple qui l’entoure en contrebas adhère à sa personne et à son message (« Ja ! »).
Document 2 :
3. Quel est l’objectif des lois de Nuremberg pour Hitler ?
Ces lois ont pour objectif d’écarter les Juifs de la société allemande considérée comme « aryenne » par l’interdiction des mariages ou des relations mixtes (articles 1 et 2), la réduction de certaines tâches (article 3) et des sanctions lourdes pour les contrevenants.
4. A quel aspect de l’idéologie nazie correspondent ces lois ?
Ces lois correspondent à du racisme ou de l’antisémitisme.
Document 3 :
5. Pour quelle raison et par qui cet homme est-il arrêté ? Où est-il envoyé ?
Cet homme peut être un opposant politique, un homosexuel ou un juif. Il est emporté dans une charrette (humiliation publique) par des membres de la Gestapo (ceux-là pourraient être des membres de des SA ou des SS). Ils l’emmènent vers un camp de concentration (Dachau ou Oranienburg par exemple).
Paragraphe argumenté :

L’Allemagne nazie est un régime totalitaire.

Contrôler la société pour préserver la « race aryenne ».

  • Les docs : document 1-affiche de propagande, embrigadement, culte de la personnalité.
  • Mon cours : Jeunesses eunesses hitlériennes, Front du travail, Force par la joie : embrigadement social pour préserver le peuple allemand. Ministère de la propagande de Goebbels (grands messes nazies comme celles de Nuremberg, J.O de Berlin de 1936, autodafés d’œuvres dégénérées).

Punir et déporter :

  • Les docs : document 3-photographie montrant la déportation d’un opposant par deux SA vers un camp de concentration.
  • Mon cours : Instruments de terreur concurrents et efficaces (Gestapo, SA, SS). Manipulation de la démocratie (Incendie du Reichstag en mars 1934) afin de chasser les opposants (communistes, démocrates-chrétiens, journalistes).

Stigmatiser les Juifs.

  • Les docs : document 2- les lois de Nuremberg sont discriminatoires face aux Juifs, cherchent à les écarter de toute la société afin qu’ils ne la « polluent » pas.
  • Mon cours : les boycotts des commerces par les SA puis les SS, nuit de Cristal (1938) afin de pousser les Juifs à quitter l’Allemagne, internement et premiers internés dans des camps.

dimanche 27 décembre 2009

Correction du devoir surveillé type brevet : le Front populaire.

Les questions :



Documents 1e et 2.


1. Quels sont les partis politiques du Front populaire ?


Les partis politiques qui composent la coalition du front populaire sont la SFIO, le PCF et le Parti radical.


2. Quel est leur programme ?


Leur programme est fondé sur la lutte contre la crise économique ("contre la misère", "pour le pain") et contre la menace représentée par l'extrême-droite ("contre le fascisme") et les menaces de guerre en Europe ("contre la guerre", "pour la paix").


Document 2.


3. De quel type de majorité dispose le Front populaire ?


Le front populaire dispose de la majorité absolue (265 sièges sur 506, soit 52 % de la Chambre de députés).


4. Rappelez le nom et le parti du nouveau chef du gouvernement.


Le nouveau chef du gouvernement se nomme Léon Blum. Il est issu de la SFIO, parti majoritaire de la coalition électorale (182 sièges).


Document 3.


5. Quelles sont les trois réformes du front populaire dont se souvient cet ouvrier ?


L'ouvrier du texte se souvient des congés payés (ligne 2), des quarante heures de travail par semaine (ligne 4) et des conventions collectives (ligne 5).




Le paragraphe argumenté :
La constitution du Front populaire.
  • Docs 1 et 2 : programme contre la crise économique et la montée de l'extrême-droite + constitution de la coalition et ampleur de la victoire électorale.
  • Mon cours : Ampleur de la crise économique des années 1930 + conséquences de l'émeute du 6 février 1934 sur le rapprochement entre le PCF et les deux partis de gauche républicains.

L'oeuvre du Front populaire.

  • Doc 3 : les réformes du gouvernement + les Accords Matignon (juillet 1936) et l'amélioration salariale et financière des ouvriers.
  • Mon cours : les réformes du "temps libre" (Léo Lagrange) + l'introduction d'une femme au gouvernement (Irène Joliot-Curie) + la nationalisation de la SNCF (1937).

La fin du Front populaire.

  • Mon cours : pas de baisse du chômage + pressions de l'extrême-droite (suicide de Salengro, dissolution des ligues) + divorce entre communistes, radicaux et socialistes autour de la Guerre d'Espagne.

lundi 21 décembre 2009

Abraham Bomba, témoin du film Shoah.

Voici en deux parties, le témoignage bouleversant d’Abraham Bomba, tiré du film de Claude Lanzmann Shoah. Abraham Bomba était coiffeur à la gare centrale de New-York lorsque Lanzmann l’a rencontré. Ill fut déporté à Treblinka (Pologne) avec toute sa famille durant la guerre. Au camp, sa fonction était de couper les cheveux des condamnés à la chambre à gaz. Il connaissait leur sort mais ne pouvait en aucun cas leur dire ce qui allait leur arriver.
Dans ces extraits, Lanzmann a l’idée de demander à Bomba de raconter son histoire dans un salon de coiffure. De refaire les mêmes gestes qu’avant, afin de réactiver sa mémoire et de stimuler l’imagination du spectateur. Dans son film, Lanzmann refuse d’utiliser la moindre image d’archives ne fonde son propos que sur la parole des témoins et des survivants, afin que le public du film puisse reconstituer le processus du génocide dans son esprit. Très représentatif de cette démarche exigeante, les extraits que voici atteignent des sommets d’émotion.
Attention, je n’ai trouvé que des vidéos sous-titrés en espagnol (mais vous êtes d’excellents hispanistes !). Voici le synopsis des deux scènes, tirés d’une étude du CNDP, afin de vous y retrouver un peu :
« Bomba était à Treblinka depuis un mois quand, un matin, vers 10 heures, il est choisi avec d'autres coiffeurs pour être conduit à la chambre à gaz par un chemin camouflé de palissades, de barbelés, de branchages : « le chemin du ciel ». Pendant une dizaine de jours, il a dû couper les cheveux des femmes, avant que la coupe n'ait lieu dans la baraque de déshabillage elle-même. Il est dans la chambre à gaz où on a installé des bancs. Soudain arrivent les femmes nues et les enfants. Bomba montre comment il devait couper les cheveux. Lanzmann lui demande à deux reprises ce qu'il a ressenti quand il a vu arriver les femmes et les enfants pour la première fois. « C'était très dur de ressentir quoi que ce soit [...]. Vos sentiments disparaissaient, vous étiez mort aux sentiments, mort à tout. » Un jour arrivent des femmes de sa ville, Czestochowa. Quelques-unes étaient des amies proches : « Abe, que fais-tu ici ? Que va-t-on nous faire ? » « Que pouvions-nous dire ? » Puis Bomba ne peut plus parler quand il évoque l'arrivée de la femme et de la sueur d'un de ses amis, coiffeur avec lui, dans la chambre à gaz. « Continuez, Abe. Vous le devez. Il le faut. [...] Je sais que c'est très dur, je le sais, pardonnez-moi. » Bomba se résout enfin à décrire l'attitude de son ami. Il faisait pour les deux femmes « le maximum, rester avec elles, une seconde, une minute de plus, les étreignant, les embrassant. Car il savait qu'il ne les reverrait jamais ».

Des sites sur la Deuxième Guerre mondiale.

Concernant cette question précise, on trouve de tout sur le web et surtout n'importe quoi ! Voici une sélection réduite mais dans laquelle vous trouverez d'excellentes choses.

Pour les camps d’extermination, un site remarquable dont j’ai eu la chance d’observer la genèse : Auschwitz de Frédéric Gesquier et Corinne Krajewski.

Le site de la fondation Charles de Gaulle.

De la Résistance à la Déportation : le témoignage de Marcel Peretti, dans le cadre du concours de la Résistance (2000) auquel a participé le collège Fernand Léger de Saint Martin d’Hères.

Pour ceux qui ont été intéressés par le travail accompli en classe sur la propagande, voici un site qui montre et analyse des dizaines d’affiches de guerre.

mercredi 9 décembre 2009

Vocabulaire : Deuxième Guerre mondiale.

Anschluss : Rattachement de l’Autriche à l’Allemagne nazie en mars 1938.

Antisémitisme : Racisme anti-juif, le judaïsme étant considéré comme l’appartenance à une race, non à une religion.

Axe : Ensemble formé par l‘Allemagne, le Japon, l’Italie et leurs alliés durant la Seconde Guerre mondiale.

Blitzkrieg : Guerre éclair.

Camp de concentration : Lieu de détention de masse crée en Allemagne dés 1933 rassemblant tous les « asociaux » (juifs, handicapés, communistes etc.…), qui exploite leur force de travail jusqu’à la mort (Dachau).

Camp d’extermination : Lieu de regroupement des Juifs et des Tsiganes d’Europe, après déportation, et de mise à mort par diverses techniques « industrielles » (gaz, four). (Auschwitz, Treblinka).


Collaboration : Politique volontaire d’états ou de personnes visant, durant la Seconde Guerre mondiale, à aider l’Allemagne soit dans le but d’une protection d’intérêts nationaux (France) soit par adhésion idéologique.

Crime contre l’Humanité : Crime défini au procès de Nuremberg (1945), qui touche à toute tentative visant à éliminer une personne ou un peuple pour ce qu’ ‘elle est. Ce crime est imprescriptible.

Ersatz : Produit de substitution dans l’industrie allemande.

Espace vital : Selon Hitler, espace nécessaire au bon développement des Allemands d’Europe et au rang international de l’Allemagne.

Exode : Mouvement de réfugiés français fuyant la zone des combats au Nord, en juillet 1940.

Fascisme : Régime totalitaire et nationaliste installé en 1922 par Benito Mussolini en Italie.

FFI : Force française intérieure, armée de la Résistance française organisée par tous les mouvements intérieurs à la Libération en 1944 et placés sous la direction de Gaulle.

FFL : Force française libre, force armée de la France libre.

France libre : Mouvement de rassemblement spontané de Français autour de Gaulle à Londres en 1940. Mouvement plus militaire par la suite, progressivement reconnu par les Alliés et qui participe à divers combats militaires (Tchad, Afrique du Nord, seconde campagne de France).

Génocide : Destruction planifiée d’un groupe humain (Holocauste, ou Shoah pour le génocide juif).

Gestapo : Police intérieure allemande dirigée par Himmler.

Ghetto : Quartier où sont enfermés les Juifs (Varsovie).

Ligne de démarcation : Ligne séparant la France de Vichy et la France occupée par l’Allemagne durant la Seconde guerre mondiale, jusqu’en 1942.

Ligne Maginot : Ligne de défense installée sur la frontière orientale de la France durant les années 30.

Loi prêt-bail : Loi de prêt consenti par les Américains donnant gratuitement du matériel aux adversaires de l’Axe.

Maquis : Région difficilement accessible, où se retirent des groupes armés de Résistants afin de harceler l’ennemi (Vercors, Mont Mouché).

Milice : Police parallèle fondée par Vichy en 1943 dont le but et d’aider les forces allemandes à la traque des Résistants et des Juifs.

ONU : Organisation des Nations Unies créée en 1945.

Pacifisme : Mouvement de refus de toute forme de guerre.

Racisme : Idéologie fondée sur la croyance en l’inégalité raciale de l’Humanité et la supériorité (physiques, intellectuelles, historiques) de certaines sur d’autres.

Rafle : Arrestation massive et rapide d’une population.

Régime de vichy : voir cours.

Réseau : Organisation clandestine de Résistance visant à collecter des informations sur l’occupant et à mener des actions militaires.

Résistance : Action de ceux qui ont combattu l’occupation nazie en Europe.

Révolution nationale : voir cours.

SS : Section spéciale, garde personnelle d’Hitler, devenu prépondérante après 1934 (port de la chemise noire).

STO : Service du travail obligatoire, crée en 1942 afin de recruter en France des travailleurs capables de travailler en Allemagne. Le refus du STO en France va alimenter les réseaux de Résistance.

Wehrmacht : Ensemble des forces armées allemandes entre 1935 et 1945.

Xénophobie : Peur des étrangers, associée à un sentiment de menaces.

mercredi 2 décembre 2009

Eisenstein et Renoir, face à la montée des périls, dans l' Europe des années 1930.

La Seconde Guerre mondiale n’a pas été une surprise pour les Européens. Cette guerre a été sentie de loin ! En 1938, le grand réalisateur soviétique Sergueï Eisenstein mettait en scène cette biographie du prince Alexandre, souverain russe du XIIIe siècle, qui repoussa l’invasion des chevaliers teutoniques en les précipitant dans les eaux glacées du lac Tchoudsk. Sommet du cinéma réaliste-socialiste, porté par la partition géniale de Prokofiev, le film est un avertissement adressé aux Russes, un appel à l’unité patriotique face à une possible invasion allemande.
En 1937, Jean Renoir signe l’un de ses chefs d’œuvre, la Grande illusion, splendide histoire de prisonniers français durant la Première Guerre mondiale, parcourue par les échos de la crise européenne. Certaines scènes sont faîtes pour enflammer le patriotisme du public français contre l’Allemagne.
La grande illusion - marseillaise
envoyé par RioBravo. - Regardez plus de films, séries et bandes annonces.Mais Jean Renoir prêche aussi pour une Europe des peuples et de la paix. Un Boïeldieu mourant et un Von Rauffenstein consterné se réconcilient malgré la guerre qui les séparent, dans une belle déclaration pacifiste.

lundi 23 novembre 2009

Vocabulaire sur les acteurs de la démocratie.

Parti politique :
Meeting : réunion politique.
Militant : personne qui agit dans la société pour une idée ou une cause.
Multipartisme : système politique où différents courants d’opinion sont reconnus et peuvent s’exprimer à travers plusieurs partis.
Tract : papier facilement « boitable » qui décrit les principales idées d’un parti durant une campagne électorale.

Association :
Bénévole : personne qui n’est pas rémunérée pour les acticités auxquelles elle se livre.
Boycott : appel à ne pas acheter un produit critiqué, lancé par une association.
Lobby : terme anglais qui signifie « couloir » (souvent utilisé pour désigner les groupes de pression car aux Etats-Unis ces groupes exercent une partie de leur activité dans les couloirs du Congrès). Il désigne des associations qui tentent d’exercer une influence légale sur les hommes et les parts politiques pour faire avancer leurs idées.

Syndicat :
Conventions collectives : accords signés au sein du monde du travail.
Coordination : regroupement temporaire de personnes qui partagent un but commun à court terme (et contourne l’influence d’un syndicat établi).
Délégué syndical : personne chargée de représenter les salariés d’une entreprise.
Grève : refus de travail légal appelé par un syndicat.
Manifestation : défilé de personnes (souvent en milieu urbain) qui revendiquent une amélioration de leurs conditions (par exemple professionnelles) ou expriment leur mécontentement.
Négociations : discussions menées entre salariés et patrons (privés ou Etat) pour améliorer les conditions de travail.
Syndicat interprofessionnel : syndicat qui représente toutes les professions d’un pays.

mercredi 18 novembre 2009

Comment la vaccination contre la grippe A est traîtée par les médias ?



Le vaccin contre la grippe H1N1 suscite beaucoup de méfiance en France. Aujourd'hui, peu de concitoyens se sont rendus dans les centres médicalisés. Les médias ont-ils eu une influence sur ce phénomène de masse ?
I La vaccination contre la grippe A vue par les JT de TF1 et France 2.
II La vaccination contre la grippe A à travers les sondages d’opinion.

Voilà ce que les Français pensaient de la pandémie grippale en juillet 2009 selon l’Institut BVA.

Voici ce que les Français pensaient de la vaccination en septembre 2009 selon le Télégramme.

Voilà ce que les Français pensent de la vaccination en novembre 2009 selon Ouest-France.

III La vaccination contre la grippe A sur Internet.

Le site officiel du Ministère de la santé.

Le blog d’un journaliste indépendant.

Un débat citoyen et contradictoire peut s’établir sur le Net

Sur les sites de vidéos en ligne, les avis sont partagés.
Un célèbre praticien canadien, le Dr Barrette, utilise You Tube pour appeler ses concitoyens à se vacciner.
Un site d’information sur internet interroge un médecin sur le vaccin.
Mais il existe aussi des documents de propagande manipulateurs comme cette vidéo anti vaccination qui utilise des effets musicaux spectaculaires et un montage douteux (photos des enfants hurlant devant la piqure, textes courts et non étayés par des preuves scientifiques).

dimanche 15 novembre 2009

Correction du devoir maison sur l'Allemagne nazie : les questions.

1/ Sur l'affiche, Hitler apparaît au premier plan, l'air farouche, la posture déterminée. Il est représenté avec une foule enthousiaste à ses pieds qui crie "Oui, nous te suivons !". Ce document de propagande montre la domination du chef et la soumission du peuple allemand.
2/Dans les documents 1 et 2, on trouve des instruments de contrôle de la population typiques d'une dictature totalitaire :
-les affiches de propagande et le culte de la personnalité qui montre le chef partout (document 1).
-le contrôle de la jeunesse à l'école et dans les Jeunesses hitlériennes (document 2).
3/ Le but de l'Etat est de contrôler le peuple allemand, dans tous les aspects de la vie quotidienne, à tous les âges de la vie.
4/ Le régime nazi est raciste. Dans l'extrait de Mein kampf, Hitler affirme la nécessité de garantir "une population saine" à l'Allemagne. Obnibulé par les Juifs, il veut les écarter de la société allemande, par exemple en lançant un boycott de leurs commerces (document3).

Correction du devoir maison sur l'Allemagne nazie : le paragraphe argumenté.

En 1933, Adolf Hitler devient chancelier après la victoire du NSDAP aux élections législatives allemandes. En moins de six ans, il établit une dictature à la fois totalitaire et raciste. Quels sont les différents aspects de cet Etat nazi ?
En premier lieu, l'Etat nazi est inspiré par la doctrine raciste de Hitler et de son parti. Dans Mein kampf, son autobiographie rédigée dans les années 1920 (document 2), il décrit un monde inégalitaire dans lequel des "races" différentes se côtoient. Face au peuple allemand qualifié d'Aryen, "population saine" (document 2) à protéger, il oppose les asociaux (criminels, homosexuels) et les handicapés, les Tziganes et surtout les Juifs, qui selon lui sont à l'origine des malheurs de l'Allemagne depuis 1918. Une politique antisémite se met en place, avec le boycott des commerces juifs (document 3, des étoiles de David sont peintes sur les vitrines de magasins), la destruction publique d'oeuvres "dégénérées" (autodafé), surtout les lois de Nuremberg (1935) qui écartent peu à peu les citoyens allemands de confession juive de la société (mariages interdits entre Allemands et Juifs). Afin d'inciter la population juive à quitter l'Allemagne, Hitler va jusqu'à organiser le vaste pogrom dit de la "Nuit de Cristal" (novembre 1938), déchaînement de violence à l'égard des biens et des personnes juives.
Cette obsession raciale conduit l'Etat nazi à établir un régime totalitaire, dont l'objectif est de contrôler et protéger la "race aryenne". Les Allemands, conditionnés par la propagande et le culte de la personnalité (ministère de la propagande de Goebbels, affiche du document 1), sont encadrés par les structures de l'Etat et du parti nazis : écoles et jeunesses hitlériennes, inclusion dans le Front du travail et le NSDAP (syndicat et parti uniques), prise en charge des jeunes dans les SS (solutions citées dans le document 2). Pour les Allemands dociles, Hitler promet des avantages sociaux et une résorption du chômage (promesses pas toujours tenues en 1939). Pour les opposants au régime, une Terreur d'Etat s'instaure, avec la police secrète (Gestapo) et l'ouverture du premier camp de concentration à Dachau (1933).
En 1939, l'Etat nazi s'est solidement implanté en Allemagne, contrôlant une population prête à suivre Hitler dans la guerre à venir, mûrissant de nouvelles et funestes solutions à la "question juive". Comment va-t-il résister à la Seconde Guerre mondiale ?
Comment lire le paragraphe ?
En rouge : on écrit l'idée principale.
En orange : on justifie son idée avec un exemple tiré des documents.
En violet : on justifie son idée avec un exemple tiré de son cours.
En gras : le vocabulaire et les dates attendues dans le paragraphe par le correcteur.

samedi 7 novembre 2009

Différentes formes de démocratie en Europe.

Les pays de l’Union européenne sont des états de droit qui respectent la Convention européenne des Droits de l’Homme. Ces démocraties prennent cependant des formes différentes.

En France, la République est unitaire. Le pouvoir exécutif est assuré par le Président de la République (Nicolas Sarkozy) qui concentre de grands pouvoirs.
Son Premier ministre (François Fillon), chef du gouvernement, relaie et coordonne la politique voulue par le Président. En Allemagne, la République est fédérale. Le pouvoir exécutif est assuré par le Chancelier (Premier ministre), issu du Bundestag (Parlement). Il est chef du gouvernement. S’il est choisi par un Président de la République, ce dernier n’a qu’un rôle honorifique. En France, tout le monde connaît Angela Merkel la Chancelière...

...mais très peu de monde connaît le Président Horst Köhler.

Les démocraties européennes sont pour moitié des monarchies parlementaires. En Espagne, le roi Juan Carlos est le chef de l’Etat, garant de la Constitution. Mais l’essentiel du pouvoir est assumé par le Premier ministre espagnol issu des Cortès (Parlement) José Luis Zapaterro.

Vocabulaire sur la citoyenneté, la République et la démocratie.

Citoyen : personne reconnue comme membre d’une communauté politique à laquelle il a le droit de participer.
Démocratie : régime politique dans lequel le peuple exerce le pouvoir. Les opinions peuvent s’y exprimer librement, les représentants sont désignés par un vote populaire.
Devise : formule qui exprime une pensée, résume les valeurs principales l’un pays (« Liberté, Egalité, Fraternité » pour la France).
Emblème : représentation concrète d’une notion abstraite comme une autorité, des valeurs ou l’appartenance à une nation (drapeau tricolore, Marianne).
Etat : territoire délimité par des frontières sur lequel s’exerce un pouvoir politique souverain.
Etat droit : état dans lequel les autorités doivent respecter la loi établie par le peuple.
Hymne national : chant solennel exprimant la joie d’appartenir à une nation donnée.
Laïcité : neutralité de l’état en matière religieuse, assurant l’égalité des citoyens devant la loi quelque soit leur religion.
Monarchie parlementaire : régime politique dans lequel un roi héréditaire assure la fonction de chef de l’Etat mais doit partager le pouvoir avec un parlement démocratiquement élu (Royaume-Uni, Espagne).
Nation : communauté humaine qui partage des valeurs et une culture communes et un désir de vivre ensemble.
Naturalisation : décision d’un état d’accorder la nationalité à une personne étrangère qui a vécu longtemps sur son sol (5 ans en France) et qui a manifesté un désir d’assimilation.
République : régime politique où le pouvoir est assuré par des représentants désignés par le peuple et issus de lui. Il existe des républiques unitaires (la loi s’applique sur tout le territoire –France) et des républiques fédérales (la loi diffère selon les régions ou les états intérieurs-Allemagne, Etats-Unis).
Souveraineté nationale : pouvoir politique appartenant à une nation.

mercredi 28 octobre 2009

Correction du devoir maison type brevet sur le Front populaire. Synthèse.

Synthèse : A l’aide des documents et de vos connaissances, décrivez en une vingtaine de lignes les conditions de la formation et les réalisations sociales du Front populaire.
Dans les années 1930, la France connaît une expérience politique courte (1936-1937) mais inédite : l’accession au pouvoir exécutif d’un gouvernement entièrement de gauche appelé le Front populaire. Comment cette expérience a pris forme et quelles ont été ses principales réalisations sociales ?
Le Front populaire est la conséquence de deux crises frappant la France au début des années 1930. En premier lieu, une crise économique provoquée par l’effondrement de l’économie américaine (1929) qui accroît le chômage (0,5 millions de chômeurs en 1935), multiplie les faillites d’entreprises et aggravent les conditions de travail déjà difficiles des ouvriers (document 3, ligne 2). En outre, fascinés par les expériences fascistes italiennes et allemandes, des ligues d’extrême-droite souvent xénophobes, antisémites et antiparlementaires (les Franscistes) bousculent une IIIe République affaiblie par les scandales (affaire Stavisky). Dans le document 1, Victor Basch parle des « trublions des ligues factieuses ». L’émeute du 6 février 1934 a fait croire, parmi les partis de gauche divisés entre eux à une tentative de coup d’état fasciste. La SFIO menée par Léon Blum, le PCF et les radicaux décident de se rassembler en un Front populaire dont le programme est de faire barrage à l’extrême-droite et d’améliorer les conditions de travail et de vie des salariés.
Victorieux aux législatives de mai 1936 (Document2, ligne 1), portée par des grèves joyeuses et sur le tas (document 2, lignes 2 à 5 concernant l’usine Breguet du Havre), le président du conseil Léon Blum lance un ambitieux train de réformes. Les accords Matignon signés en juillet 1936 entre les syndicats et le patronat permet la signature de conventions collectives et l’élection de délégués du personnel. Mais surtout une augmentation des salaires qui améliore nettement la vie des ouvriers (document 3, les ouvriers lorrains achètent des radios et des bicyclettes). Les deux semaines de congés payés (document 3, lignes 1 et 2), les quarante heures de travail par semaine (document 3, ligne2), le développement des équipements sportifs dans les communes sous l’égide du ministre Lagrange (piscine de Bruay) afin d’aménager le temps libre dégagé sont d’autres exemples de mesures positives.
Né d’un sursaut républicain et d’une volonté de combattre la crise avec des méthodes nouvelles, le Front populaire a réalisé des réformes sociales auxquels les Français tiennent toujours aujourd’hui. Pourtant, son expérience a été courte. Pour quelle raison le Front populaire n’a tenu qu’à peine deux ans ?

Correction du devoir maison type brevet sur le Front populaire. Questions.

Questions :

Document 1.
1-A quelle union fait allusion l’auteur ? L’auteur du document 1 fait allusion des partis de gauche.
-Quels partis constituent cette union ? Cette union est constituée de la SFIO, du PCF et du Parti radical.

-Quel caractère commun ont-ils entre eux d’après le texte ? Ces partis sont attachés à la République (ligne 1 : « le peuple républicain ») et à la démocratie (ligne3 : « les forces éparses de la démocratie »).

2-A quel danger cette union veut-elle faire face ? Cette union veut faire face au danger que représentent les ligues d’extrême-droite, qualifiées de « ligues factieuses » (ligne2).

-Citez un événement confirmant l’importance de ce danger. Le 6 février 1934, une manifestation de protestation des ligues à Paris a dégénérée en émeute. Beaucoup à gauche ont cru à une tentative de coup d’état fasciste.

3-Quel programme cette union a-t-elle « réussi à élaborer » ? Cette union a réussi à élaborer un programme de gauche dit de Front populaire.

Document 2.
4-De quelles élections est-il question ? Il est question des élections législatives de mai 1936.

-Qui va diriger le nouveau gouvernement issu de ces élections ? Léon Blum, leader de la SFIO arrivée en tête aux élections devient président du conseil.

5-Quelle nouvelle méthode les ouvriers emploient-ils pour faire aboutir leurs revendications ? Les ouvriers mènent des « grèves sur le tas » (ligne 3).

-En qui consiste cette méthode ? Cette méthode consiste à se rendre au travail et à occuper les locaux sans travailler afin de paralyser l’outil de production.
Document 3.
6-Relevez dans le texte les avantages obtenus par les ouvriers. On peut relever au choix (deux bonnes réponses suffisaient) la semaine des quarante heures payée quarante-huit, les conventions collectives, l’augmentation des salaires, les douze jours ouvrables de congés payés.

7-Comment s’appellent les accords qui donnent aux ouvriers la plupart de ces avantages ? Ce sont les accords Matignon.

-Quand et par qui ont-ils été signés ? Ils ont été signés en juillet 1936 entre les syndicats et les représentants patronaux sous l’égide de Léon Blum, président du conseil.

lundi 26 octobre 2009

Le citoyen et la République en France.

Un historique très complet sur les symboles de la République, via le site officiel de l’Elysée.
Un site intéressant sur les droits et les devoirs du citoyen en France, avec des tas de liens.
Le site vie publique, concernant la citoyenneté européenne.
Une vidéo :
-sur le droit de vote des femmes, débattu à la Chambre des députés en 1919, réclamé par Louise Weiss en 1936 et utilisé pour la premières fois aux élections municipales du 4 mai 1945.
-sur la majorité à 18 ans (1974)
Les débats du cours :
-sur la Marseillaise sifflée lors du match France-Tunisie en 2008,une vidéo filmée des tribunes, l’avis de la journaliste Caroline Fourest.
-sur le droit de vote des étrangers non communautaires.

samedi 17 octobre 2009

Hitler et Staline : deux cultes de la personnalité.

Dans cette forme particulière de propagande qui consiste à mettre en scène le chef, il existe des traits communs entre les images des deux dictateurs :

Ex : le chef et les enfants : image de proximité et de bons sentiments.

Mais certains thèmes communs sont abordés de façon différente. Ex :-le chef et la guerre. Staline, serein, dirige une armée (défensive ? offensive?) depuis Moscou. L’URSS est une citadelle inexpugnable, qu'il faut protéger de toute invasion.

Hitler conduit la foule (les nazis ? le peuple ? opportune confusion) vers la guerre et le triomphe du Reich. Le sentiment de volonté et de puissance est renforcé par une grande agressivité visuelle.
Certains thèmes divergent dans leur traduction visuelle.
Ex :-le chef et la foule.
Staline reçoit l’adulation des foules mais la lui rend à son tour dans un rapport horizontal (il applaudit). Le vojd n’est que l’architecte du socialisme en marche, au service du peuple soviétique. Des images d’un Staline modestement assis à son bureau du Kremlin, consciencieux et travailleur, renforcent cette idée qu'il est un "camarade comme les autres".
Devant la foule unanime, bras tendue, prise en photo en plongée, Hitler est immense en position claire de domination. Ici passe l'image d'un führer presque surnaturel, dans lequel les masses s'incarnent.

Vocabulaire et données sur le nazisme.

Antisémitisme : Racisme anti-juif, le judaïsme étant considéré comme l’appartenance à une race, non à une religion.

Aryen : Dans la pensée hitlérienne, « race » primitive de l’Europe dont les Allemands et les Scandinaves seraient les descendants. « Race » jugée supérieure et pure.

Autarcie : Théorie économique de pays cherchant à ne pas dépendre des importations de pays étrangers et dont la production nationale doit suffire aux besoins de la population (URSS, Italie fasciste, Allemagne nazie).

Autodafé : Destruction de livres, de partitions en public par le feu.

Camp de concentration : Lieu de détention de masse crée en Allemagne dés 1933 rassemblant tous les « asociaux » (juifs, handicapés, communistes etc.…), qui exploite leur force de travail jusqu’à la mort (Dachau).

Censure : rétention volontaire d’une information dangereuse ou gênante par un état ou un média.

Chancelier : Premier ministre allemand.

Culte de la personnalité : Propagande personnelle d’un chef afin d’accroître l’affection du peuple à son égard.

Fascisme : Régime totalitaire et nationaliste installé en 1922 par Benito Mussolini en Italie.

Führer : Guide, titre porté par Hitler dès 1934.

Gestapo : Police intérieure allemande dirigée par Himmler.

NSDAP : Parti national socialiste des travailleurs allemands.

Nazisme : Régime totalitaire fondé par Hitler en 1933 qui reprend les caractéristiques du fascisme italien (chef et parti unique, propagande, police omniprésente, répression sur les opposants, contrôle de la société) mais qui place au centre de ses préoccupations la défense de la « race » allemande.

Pangermanisme : Mouvement prônant le rassemblement de tous les Allemands où qu’ils soient (Hitler est pangermaniste).

Pogrom : Massacre collectif de Juifs (Nuit de Cristal 1938).

Propagande : Pression exercée par un état sur son peuple pour lui manipuler l’esprit et les idées.

Racisme : Idéologie fondée sur la croyance en l’inégalité raciale de l’Humanité et la supériorité (physiques, intellectuelles, historiques) de certaines sur d’autres.

SA : Section d’assaut, milice du NSDAP crée en 1920 et éliminée en 1934 (les SA portent la chemise brune).

SS : Section spéciale, garde personnelle d’Hitler, devenu prépondérante après 1934 (port de la chemise noire).

Totalitarisme : Dictature dont le but est de contrôler tous les niveaux de la société et de la vie des individus afin de parvenir au changement profond d ‘une population : l’Homme nouveau de Révolution en URSS, l’Aryen en Allemagne.

Dates :

30 janvier 1933 : Hitler devient chancelier.

1935 : les lois raciales de Nuremberg.

1938 : la Nuit de Cristal.

Personnages :

Hitler (1889-1945) : première partie. Né en Autriche d’une famille issue des classes moyennes, Hitler est orphelin de père à 14 ans. Refusé à l’Ecole des beaux-arts de Vienne, il décide de se former tou seul tout en développant des idées racistes et antisémites. Blessé durant la Première Guerre mondial, il rejoint le NSDAP (parti pangermaniste) dont il prend la direction en 1921. Il dote son programme d’une dimension antisémite et raciste. Après un coup d’état raté en 1923, il est emprisonné deux ans. Il rédige Mein Kampf, une autobiographie dans laquelle il explique sa vision du monde. Soutenu par les milieux financiers, influencé par l’expérience fasciste en Italie, il réussit à accroitre son audience à la veille de la crise de 1929.

vendredi 16 octobre 2009

Quelques sites sur le Nazisme.

Une page du site de l’académie de Rouen sur la propagande nazie.

L’encyclopédie en ligne de la Shoah : des photographies des JO de Berlin (1936).

Un site sur l’ «art dégénéré» selon les critères nazis.

Une page du site Hérodote sur la Nuit de cristal.
Attention, si vous surfez sur le web avec l'idée de faire des recherches sur ce sujet épineux, attention de ne pas cliquer sur n'importe quoi (sites néonazis, sites révisionnistes, vidéos racistes) !

lundi 12 octobre 2009

Brevet des collège : derniers conseils...

1/ Un bon plan ne répète jamais deux fois la même chose. Si tu as le sentiment que tu racontes deux fois la même idée à deux endroits différents, c’est que ton plan n’est pas bon.

2/ Un bon plan organise de façon logique les idées, c’est à dire :
En Histoire, raconter les choses en respectant un ordre chronologique et ne pas mélanger les dates (ex : ne pas parler du traité de Versailles -1919-avant la bataille de Verdun-1916 !) .
En Géographie, respecter les échelles (j’analyse un phénomène à l’échelle mondiale, puis régionale, puis locale).

3/ Fais le plan rapidement au brouillon en indiquant dans chaque partie les idées et les exemples dont tu vas parler mais ne rédige jamais la synthèse au brouillon avant de la recopier au propre. C’est une perte de temps.

Brevet des collèges : le paragraphe argumenté...rédiger.

Introduction : Je pose les limites du sujet, explique les mots importants, pose la question principale.

Vers la fin des années 1920, Staline, secrétaire général du Parti communiste d’URSS dirige tout le pays et installe un état totalitaire afin de contrôler et transformer le peuple qui dure jusqu’en 1953. En quoi consiste cette forme de gouvernement ?

Dans chaque partie, j’exprime mon idée de la manière suivante : une phrase simple avec des précisions (personnage et pas « il », ou « on », lieux, dates, évènements précis, vocabulaire) suivant le schéma suivant –une idée + un exemple tiré du cours ou des documents.
Les documents sont à citer brièvement, pas à recopier !!!

En premier lieu, Staline veut contrôler l’esprit de la population par une manipulation permanent des images et des paroles (propagande). Il met en scène son image afin que le peuple soviétique l’adore (document 1) dans un culte de la personnalité. Il censure l’information en ne tolérant que peu de journaux (la Pravda). Il impose un art réaliste contre l’art abstrait pour mieux faire passer les idées du socialisme (document 1).

En second lieu, Staline veut balayer toute opposition à sa politique et à sa personne par la terreur. Il élimine ainsi des millions de koulaks durant sa campagne de collectivisation des campagnes (1929) comme le suggère le texte 2, en les déportant dans les goulags de Sibérie. La police politique (NKVD) surveille le peuple et incite à la délation. Les personnalités du parti sont elles-mêmes éliminées (Trotski dès la fin des années 20) dans de grandes purges publiques comme dans les années 1936-38 (grands procès de Moscou) comme le montre le texte 3.

De fait, ces méthodes doivent conduire Staline à imposer le « vrai socialisme » économique en imposant des cadences infernales dans les industries (Stakhanovisme) et en imposant la mise en commun des biens agricoles dans les kolkhozes (document 2). Le plan quinquennal oblige l’économie soviétique à atteindre le niveau industriel des Etats-Unis avant 1940, au prix d’un dramatique manque d’équipement et de bien-être des soviétiques.

Conclusion : Je réponds à ma question de départ et j’en pose une autre pour ouvrir mon sujet.

Staline a ainsi imposé un état totalitaire par la force et la ruse. A-t-il réussi à imposer le « vrai socialisme » et à transformer les Russes malgré eux ?




Brevet des collèges : le paragraphe argumenté...organiser ses idées.

Tu peux te servir des documents du sujet comme base de travail. Dans de nombreux sujets, ils indiquent un aspect attendu, une partie du future plan.
ex : Sujet sur les méthodes totalitaires du régime stalinien (octobre 2009).
Document 1-Propagande et culte de la personnalité, falsification de la vraie image et de la vraie personnalité de Staline.
Ce qu'apporte mon cours : la manipulation de l'histoire par les images (photographies officielles), de l'information par la censure et le contrôle de la presse(Pravda ; l'encadrement de la société par l'adhésion au parti unique, aux jeunesses communistes (komsomols) ; les impératifs d'un art réaliste-socialiste qui brise la créativité des artistes.
Document 2-La difficile collectivisation des terres en 1929, les méthodes brutales d'inclusion des paysans dans les kolkhozes.
Ce qu'apporte mon cours : les impératifs du plan quinquennal ; la transformation d'une économie et d'une main d'oeuvre rurales et économie et man d'oeuvre industrielle ; l'accent mis sur l'industrie lourde au détriment des productions intermédiaires et des biens d'équipement (bien-être des Soviétiques négligés) ; stakhanovisme.
Document 3-Les purges des années 1930 (Grande Terreur) et les procès de Moscou de 1936-1938.
Ce qu'apporte mon cours : l'éviction de Trotski après 1927 ; la police politique (Guépéou, NKVD) ; le système du goulag et la déportation en Sibérie d'une main d'oeuvre asservie ; la grade famine d'Ukraine de 1932-33 ; .

Brevet des collège : le paragraphe argumenté...les premiers reflexes face au sujet.

-Quels sont les premiers réflexes à avoir face à un sujet de paragraphe argumenté?

-Bien lire tous les mots du sujet et bien les comprendre. Faire attention aux dates limites d’un sujet d’Histoire afin de ne pas déborder. Faire attention aux limites géographiques d’un sujet de Géographie. Dans les deux cas, en ne faisant pas attention aux mots, on risque le hors-sujet.
On s’aidera toujours en se posant des questions de base : qui ? où ? quand ? quel est le mot ou l’expression importante (qu’il faut toujours définir) ? Ces questions simples permettent de dégager rapidement les acteurs (qui : pays, personnages), l’époque (quand : une période de l’Histoire), les lieux (où : un continent, un pays, une région, une ville) et l’idée principale du sujet.
-Jeter de manière ordonnée les premières idées qui viennent à l’esprit sur papier de brouillon mais surtout ne jamais rédiger tout de suite la synthèse sur la copie !!! C’est la catastrophe assurée.

Brevet des collège : répondre aux questions...

Plusieurs conseils :
-répondre toujours par une phrase argumentée -donner l'idée principale attendue puis un exemple tiré du document (un extrait de phrases entre guillemets s'il s'agit d'un texte, des chiffres s'il s'agit de graphiques ou de tableaux statistiques, une courte description s'il s'agit d'une image ou d'un paysage).
-veiller à citer deux exemples ou deux arguments tirés de documents différents si on demande dans la question de chercher la réponse dans deux documents à la fois.
-ne répondre qu'en fonction des documents ; on ne récite pas son cours !
-répondre pas des phrases courtes et simples en n'oubliant pas le sujet et le verbe conjugué !

samedi 3 octobre 2009

Le Front populaire : vocabulaire, biographies, films.

Vocabulaire :

Antiparlementarisme : Hostilité politique face à une inefficacité et une corruption supposées d’un Parlement.

Antisémitisme : Racisme anti-juif, le judaïsme étant considéré comme l’appartenance à une race, non à une religion.

Communiste : Membre d’un parti souhaitant la création d’une société fondée sur la mise en commun des moyens de production, d’une manière violente ( Révolution ). En France, le Parti communiste est né en 1920, de la scission de la SFIO au congrès de Tours.

Fascisme : Régime totalitaire et nationaliste installé en 1922 par Benito Mussolini en Italie.

Front populaire : Coalition électorale organisée au lendemain des évènements de février 1934, composée de la SFIO, du Parti communiste, et du Parti radical.

Ligue : Mouvement d’extrême droite français, antiparlementaire, violent, aspirant à un régime autoritaire.

Parti radical : Parti politique de centre gauche parmi les plus anciens de la IIIe République. Il représente les employés, les fonctionnaires et les petits propriétaires terriens. Il est dominé par Edouard Herriot et Edouard Daladier.

Socialisme : Doctrine politique visant à placer les intérêts collectifs au-dessus des intérêts particuliers, afin de rendre la société plus égale.

SFIO : Section française de l’Internationale ouvrière, parti socialiste dirigée par Léon Blum.

Xénophobie : Peur des étrangers, associée à un sentiment de menaces.

Personnages :


Léon Blum (1872-1950) : Né à Paris, conseiller d’état et adhérent à la SFIO avant d’en devenir le dirigeant principal dans les années 1920.. Il refuse en 1920 l’adhésion de la SFIO au Komintern (internationale des partis ouvriers dominée par le PCUS). Antifasciste, chef du gouvernement de Front populaire, juif et haï de la droite, il est déporté en Allemagne en 1943. Il participe à la fondation de la IVe République en 1946.
Marice Thorez (1900-1964) : Né dans le Pas-de-Calais, ouvrier. Chef du PCF dès 1930, il est proche de Staline et de la ligne soviétique. Il soutient le Front populaire mais refuse la présence de communistes au gouvernement. Il rejoint l’URSS pendant la guerre. Il est nommé ministre au début de la IVe République.

Pour aller plus loin, quelques films :

De Jean Renoir, La vie est à nous (1936) et la Marseillaise (1937). Le premier est un vrai film de propagande à la gloire du Front populaire commandé par le PCF. Le second est une relecture très "à gauche" de la Révolution française. A voir d’abord comme des documents témoignant de l’atmosphère euphorique de 1936.
On ajoutera La bête humaine (1938) du même Renoir, qui décrit toute la fatalité liée à la condition ouvrière. Et de Julien Duvivier, La belle équipe (1936) qui raconte le destin de cinq amis ouvriers gagnant au loto, dont les destins basculent dans le drame. Deux chefs d’œuvres dans lesquels explose le talent de Jean Gabin , incarnation définitive du « héros du peuple » au cinéma.

mercredi 30 septembre 2009

Une déplorable atmosphère politique dans les années 30 en France.

Voici deux exemples qui montrent l'extrême violence du théâtre politique de l'époque : Blum a été souvent attaqué par des membres de ligues antisémites.

-les attaques ont été verbales :

Voici une intervention à l'Assemblée nationale du député Vallat, antisémite notoire et futur commissaire aux affaires juives de Vichy, lors de la présentation du gouvernement de Front populaire par Blum, le 6 juin 1936 :


Vallat : Votre arrivée au pouvoir, monsieur le préisdent [Léon Blum], marque une date historique. Pour la première fois, ce vieux pays gallo-romain va être gouverné...


Herriot [président de l'Assemblée nationale] : Prenez garde, monsieur Vallat !


Vallat :...par un juif, j'ose dire à haute voix, voila ce que le pays pense.


Herriot : Paroles inadmissibles du haut d'une tribune française ! Même chez vos amis [la droite] vous ne trouverez pas une approbation aussi complète que vous semblez l'espérer.(...) je ne connais ni juif, ni protestant, ni catholique. Dans cette assemblée, je ne connais que des Français.





-les attaques ont été physiques. Blum a été victime d'un attentat à caractère antisémite quelques moi auparavant (13 février 1936).

Quel est l’héritage du Front populaire ?

Des avancées sociales considérables :
-une réduction de la semaine de travail limitée à 40 heures. En 2009, la limite horaire hebdomadaire est de 35 heures. Cette mesure n'était pas toujours bien accueillie à l'époque, comme le montre cette affiche.

-une reconnaissance par les entreprises des droits syndicaux et la création de délégués ouvriers (accords Matignon).

-quinze jours de congés payés. En 2009, nous bénéficions de cinq semaines de congés payés.
Si ces avancées ont été attendues avec impatience joyeuse (grèves joyeuses de juin 1936 vues en cours), le manque d’information des ouvriers a pu créer des tensions avec le gouvernement de gauche, comme le montre cet extrait de l’Affaire Salengro, d’Yves Boisset (2009).
Une ouverture du monde ouvrier vers les loisirs, sous l’égide de Léo Lagrange :
-des auberges de jeunesse en France, et après 1945 partout en Europe. Un moyen facile et pas cher de partir en voyage, toujours valable aujourd’hui !


-des infrastructures sportives placées au cœur des quartiers populaires, comme le complexe Stade-Parc / piscine Salengro de Bruay-la-Buissière, qui accueillent toujours sportifs, baigneurs et spectacles (comme ce Waterborn de la compagnie de danse contemporaine Carolyn Carson).














Une nouvelle façon de faire de la politique :
-Irène Joliot Curie, fille de Pierre et Marie Curie, co-prix Nobel de physique pour ses recherches dans le domaine nucléaire avec son époux, devient sous-secrétaire d’état à la recherche. Elle ouvre la voie à une longue lignée de femmes ministres.

dimanche 27 septembre 2009

6/ Vimy.

Un gigantesque bataille met aux prises 35 000 Canadiens et 10 000 Allemands le matin du 9 avril 1917. Plus de 11 000 Canadiens y perdent la vie. Le monument commémoratif posé sur la ligne de crête et dominant toute la plaine de Flandre jusqu’à Lille et aux collines de Belgique porte le nom des victimes identifiées. Le parc de 110 hectares est propriété canadienne depuis 1922 et la forêt qui l’entoure est composée d’essences importées du Canada.

Réponse au questionnaire :


Une ligne de tranchée reconstituée permet de voir l’aspect des tranchées de l’époque : souvent moins hautes qu’un corps debout, organisées en lacet pour éviter les tirs en couloir, sommairement aménagées autour d’un énorme cratère provoqué par une mine souterraine.




Les tunnels ont servi d’abris aux troupes avant l’attaque, de point de retrait pour l’état-major, de base de repos et de départ pour les estafettes (espérance de vie moyenne dans le poste : 7 jours !). Elles ont aussi été un moyen de contourner les lignes allemandes par en-dessous, en posant des mines souterraines meurtrières. Les conditions de vie ont été difficiles (obscurité, pas de lieux d’aisance, humidité, obsession du silence).

5/ Le cimetière allemand de la « Maison blanche » (Neuville Saint-Vaast)


Réponse au questionnaire :


C'est la plus importante nécropole allemande de la première Guerre Mondiale en France. Elle compte 44 833 soldats en Artois, notamment lors des batailles de la colline de Lorette d'août 1914 à fin 1915, des hauteurs de Vimy en 1917 et au printemps 1918 et appartenant à plus de 100 unités militaires allemandes différentes. Elle est édifiée sur plus de 10 hectares, au hameau de la maison Blanche, dont la ferme fait face au cimetière.Elle dispose d'un bâtiment d'entrée avec un relief de la région des combats. 36 793 soldats reposent dans des tombes individualisées, dont 36 178 nominatives, et 8 040 en ossuaires.Du centre de la nécropole marqué par une grande croix noire partent des allées bordées d'acacias. Sur chaque croix noire en fer figure l'identification de 4 soldats. Cent vingt neuf sépultures juives, mêlées aux autres tombes sans distinction, sont marquées par des stèles en pierre.

4/ Le cimetière du « Cabaret rouge » (Souchez)



Réponse au questionnaire :

Le cimetière a été aménagé par les troupes britanniques, en mars 1916. Il a été utilisé jusqu'en août 1917, principalement par le Corps d'armée canadien et la UK's 47th (London) Division. Par la suite, il a été peu utilisé jusqu'en septembre 1918. Après l'Armistice, il a été considérablement agrandi en raison de la concentration de plus de 7 000 sépultures venant des champs de bataille autour d'Arras et d'autres lieux de sépulture situés dans les régions administratives françaises du Nord Pas-de-Calais. « Cabaret-Rouge » fait référence à une maison qui se trouve à environ un kilomètre au sud de Souchez. Ce nom fut en outre donné à la tranchée de communication qui se termine à l'est du cimetière. Le cimetière compte environ 8 000 sépultures britanniques, dont celles de 325 Canadiens identifiés et 425 non identifiés (plus quatre tombes allemandes).

Le 25 mai 2000, les dépouilles d’un soldat non identifié mais canadien (lot 8, rangée E, sépulture 7) ont été ramenés à Ottawa (Canada) pour constituer la tombe du soldat inconnu de la nation candienne.

3/ Lorette.


La bataille de Lorette a duré 12 mois, d'octobre 1914 à octobre 1915 et fait de très nombreuses victimes : environ 100 000 tués et autant de blessés dans les deux camps. Visibles dans les sous-bois, d’anciens boyaux peu profonds sont encore visibles. La distance la plus proche entre tranchées françaises et allemandes est de 5 mètres. Un cimetière national a été élevé sur 13 hectares comprenant 20 000 tombes individuelles. Les tombes se présentent suivant l'ordre des réinhumations, sans distinction de grade, ni de formation militaire: le Général Barbot repose à son rang aussi modestement que le simple soldat inhumé à sa droite. Dans huit ossuaires, le principal au pied de la tour lanterne, sont rassemblés 22 970 inconnus. Une partie du cimetière a été réservée aux soldats musulmans et de confession juive.

Au centre du cimetière, le monument comprend deux parties :

- La Tour lanterne (52 mètres de haut, 200 marches) dont la première pierre fut posée par le maréchal Pétain le 19 juin 1921. L'inauguration a eu lieu le 2 août 1925. Sa lampe de 3 000 bougies veille chaque nuit à raison de cinq tours par minute. À l'intérieur, une chapelle ardente renferme 32 cercueils dont un contenant le corps d'un soldat inconnu de 1939-1945, un second le corps d'un soldat inconnu d'Afrique du Nord, un troisième celui d'un soldat inconnu d'Indochine. Un reliquaire contient terre et cendres des camps de concentration. Sous la dalle centrale reposent 6 000 corps.

- La Chapelle : d'allure romano-byzantine, elle fut bénie par Monseigneur Julien le 26 mai 1927. .

L'Association dite du Monument de Notre-Dame-de-Lorette fondée en 1920, a pour but de concourir avec les autorités administratives à l'embellissement du cimetière national et de prendre généralement toutes initiatives tendant à perpétuer le culte des morts de toutes les guerres. Elle est composée en 2007 d'environ 3890 membres répartis en membres fondateurs, associés, et de la Garde d'Honneur (3503 membres en 2008).La Garde d'honneur veut maintenir le souvenir des "Morts pour la France". Elle représente les familles des victimes. Elle délègue chaque jour, du 15 Mars au 11 novembre, plusieurs de ses membres afin de monter une garde permanente à l'ossuaire et de renseigner les visiteurs. Chaque dimanche de cette période, près de la Tour lanterne, la Flamme du Souvenir est ranimée à 11h45 par le chef de groupe des gardes dont c'est le jour de présence. La participation à cette cérémonie d'anciens combattants ou d'associations patriotiques est fréquente.

2/ Aix-Noulette : le monument aux morts et le cimetière.

Réponse au questionnaire :

La statue représente un poilu en position de défense, bombant le torse. Elle s’oppose à de nombreux autres monuments aux morts dont les images sont empreintes de tristesse, voire d'un rejet net de la guerre (monument de Liévin). Sous les pieds du soldat, il est écrit : « On ne passe pas », message clairement adressé aux Allemands, réaffirmant l’intangibilité de la frontière alsacienne.

Sur le monument, plus de cent victimes sont inscrites. Elles représentent 21% de la population de la commune (1914). La moyenne du nombre de décès dûs à la guerre dans les communes de France est de 10%. La surmortalité d'Aix-Noulette s’explique surtout par le fort nombre de victimes civiles. Au début de la guerre, le village a subi de sévères bombardements (obus) en provenance de la ligne de front toute proche, à un moment où la population locale n’était pas encore complètement évacuée.

Au cimetière communal, nous avons trouvé trois tombes de soldats canadiens portant des patronymes japonais (emplacement : rangée L sépulture 19, rangée N sépulture 9, rangée 0 sépulture 8) : des immigrés venus s’installer aux Etats-Unis (pays neutre jusqu’en 1917), qui ont volontairement passé la frontière pour s’enrôler dans les forces canadiennes.

1/ Le cimetière de Sains-en-Gohelle.



Placée à quelques mètres de la ligne de tranchées, la cité du n°10 de Sains a été le théâtre de vifs combats. Ses écoles ont accueilli plus de 20 000 blessés.

Le cimetière communal témoigne de cette position particulière sur le front. 893 soldats français y reposent, aux côtés de plus de 400 tombes de soldats alliés (214 Canadiens, 203 soldats du Royaume-Uni et un Australien).

Dans le fond, un carré particulier regroupe 49 tombes de Chinois morts entre 1917 et 1919. Les conditions de vie de ces soldats indigènes britanniques ont été particulièrement difficiles : mauvais traitement des autorités militaires, travaux pénibles de manutention et de terrassement, méfiance des populations locales, isolement de la petite colonie dans le bois de Bouvigny. 33 d'entre eux sont morts en 1919.

mercredi 23 septembre 2009

L'URSS de Staline, données...

Vocabulaire :


Communiste : Membre d’un parti souhaitant la création d’une société fondée sur la mise en commun des moyens de production, d’une manière violente (Révolution).

Communisme de guerre : Mise en place brutale de la collectivisation des biens et des moyens de production en Russie par Lénine lors de la guerre civile (1918-1921).

Culte de la personnalité : Propagande personnelle d’un chef afin d’accroître l’affection du peuple à son égard.

Goulag : Ensemble des prisons et des camps de travail en URSS.

Guépéou : Premier nom de la police politique soviétique.

Kolkhoze : Ferme d’Etat en URSS avec mise en commune des terres et des moyens de production.

Koulak : Paysan riche et refusant le kolkhoze.

NEP : Nouvelle économie politique. Politique de Lénine réintroduisant un peu de propriété et d’initiative privées dans l’économie soviétique, afin de relancer l’URSS après quatre ans de guerre civile.

NKVD : Nom de la police politique soviétique remplaçant la Guépéou.

Plan quinquennal : Plan de cinq ans fixant des objectifs obligatoires à l’économie soviétique.

Propagande : Pression exercée par un état sur son peuple pour lui manipuler l’esprit et les idées.

Réalisme-socialiste : art codifié par l’état soviétique dont le but st de montrer les bons aspects du socialisme de façon compréhensible par tous.

Soviet : Conseil composé de soldats et d’ouvriers crée en 1917 au moment de la Révolution et favorable à un état communiste.

Stakhanovisme : Mouvement de propagande visant à prendre pour modèle, Stakhanov, ouvrier exemplaire, afin d’accélérer la production industrielle en URSS;

Totalitarisme : Dictature dont le but est de contrôler tous les niveaux de la société et de la vie des individus afin de parvenir au changement profond d ‘une population : l’Homme nouveau de Révolution en URSS, l’Aryen en Allemagne.

URSS : Union des républiques socialistes soviétiques, nom donnée à la Russie et aux Républiques associées (Ukraine, Républiques d’Asie centrales), en fait des colonies, après 1922.

Conseil !!! Ne confondez pas Koulak et Goulag !


La liste des dates repères de 3 e à savoir par cœur :

1917, Révolution russe. 1929, collectivisation des terres en URSS. 1934-1938, Grande terreur. 1936-1938, procès de Moscou.

Les personnages :
Lénine (1970-1924) : né Vladimir Illich Oulianov dans une famille bourgeoise. Il entreprend des études de droit et adhère au parti social-démocrate avant de devoir s’exiler pour ses opinions. Il revient en Russie après la Révolution de février 1917, expose ses idées dans les « Thèses d’Avril » et s’empare du pouvoir après la Révolution d’octobre 1917. Malgré la guerre civile (1918-1921) qui s’en suit, il impose avec brutalité le communisme (Communisme de Guerre) avant de laisser une certaine liberté aux acteurs économiques russes (NEP). Victime d’une tentative d’assassinat, il meurt en 1914.


Staline (1979-1953) : né Iossif Vissarionovitch Djougachlivi, en Géorgie dans une famille pauvre. Il devient révolutionnaire après avoir voulu être prêtre. Il se bat dans la clandestinité et l’illégalité (période durant laquelle il prend son pseudonyme de Staline, homme d’acier). Commissaire aux nationalités après la Révolution d’octobre 1917 puis secrétaire général du Parti communiste d’URSS, il élimine ses adversaires après la mort de Lénine.




Conseil !!! Ne confondez pas Lénine et Staline !

Trotski Léon (1879-1940) : Révolutionnaire bolchevique, il joue un rôle très actif dans la préparation et l’exécution de la Révoltions d’octobre 1917 en Russie. Fondateur de l’Armée rouge durant la guerre civile (1918-1921) et partisan d’une révolution mondiale, il s’oppose à Staline après la mort de Lénine. Ecarté du parti puis de l’URSS, il est contraint à l’exil en 1929. Staline le fait assassiner à Mexico en 1940.
Des oeuvres pour continuer :
Cinéma : il faut voir certains films de Eisenstein pour comprendre comment un grand artiste peut composer avec les canons du réalisme-socialiste, comment une oeuvre de propagande peut aussi être une oeuvre d'art (Le cuirassié Potemkine, Octobre, Alexandre Nevsky), comment on peut critiquer Staline malgré les interdits (Ivan le terrible).
Plus contemporain, Soleil trompeur de Nikita Mikhalkov (1993) qui décrit les derniers heures de bonheur d'un général de l'Armée rouge, avant que la police secrète ne l'arrête et le "purge".
Livres : le réalisme-socialiste n'a pas tué la grande littérature russe. Des écrivains majeurs mais difficiles, à lire plus tard (Pasternak, Babel, Soljenetsine, Grossman). Le dernier et formidable roman de Robert Littell, L'hirondelle avant l'orange, est accessible aux plus curieux (commentaire sur k-classroom).